[X][Initiation] Dans une arrière boutique

C’était une arrière boutique très bien rangée, avec des cartons alignés contre les murs en rang serrés, dans une logique qui lui échappait. Quoiqu’il en soit c’était ici que lui, Sabi, avait décidé de faire venir le porte-colis, c’est comme ça qu’on les appelait dans le métier, envoyé par ce vieux Ogata pour récolter un tas d’information très importantes.

Il avait un sourire aux lèvres en pensant à la somme d’argent en liquide qui lui avait été versé, vraiment, il aimait ce qu’il faisait.

Au milieu de la salle, une table et une chaise. Chaise sur lequel sa grandeur russe et barbue se balançait, en équilibre sur deux pieds, les jambes croisées sur la table. Il portait des chaussures de luxe qu’il avait piqué dans un carton de la réserve, le patron, en plus de lui prêter son arrière boutique, lui devait bien ça.

Posé sur la table, son magnifique Spas-12, comme une menace silencieuse envers le ninja qui allait arriver d’un instant à l’autre. Pour une fois qu’il pouvait amener avec lui son arme chérie, il n’allait pas s’en priver.

Il avalait une gorgée de sa bière chinoise quand il entendit la porte s’ouvrir. Voila, l’homme a qui il allait confier ses informations était là.

L'homme ? Non, non. Ce n'est encore qu'un enfant, un adolescent même. La quinzaine, pas plus.

Bref, d'un geste lent et calme il referme la porte derrière lui, sans un bruit. Puis, demi-tour gauche, il fait fasse à l'informateur. Ses mains se rejoingnent alors qu'il s'incline devant l'homme, Sabi, si ses souvenirs sont bons. Une fois la salutation faite, son regard s'encre dans celui de l'homme, il ne cille pas et il ne pose en aucun cas ses pupilles bleutés sur l'arme déposée sur la table. C'est sencé lui faire peur ? Apparament oui.

Mais bon, là, il ne ressent pas de stress, ni rien dans le même genre vu que ce n'est qu'une mission consistant à aller chercher un certain nombre d'informations pour le compte du Dojo. Mais c'était sa première mission tout de même, alors anxieu peut être.

Peut être pour ça qu'il se tenait droit, ne fuyait pas le regard de Sabi ou encore que ses habits étaient mis à la perfection. Enfin il faut dire que ce n'est qu'un t-shirt aux teintes bleutés et d'un jean dellavé. Pour le reste, il n 'y a rien à dire.

D'ailleurs il ne dit rien, attendant que Sabi prenne la parole. Et de toute façon, il n'a rien à dire, juste à écouter...

Il fut un peu surpris en voyant arriver le garçon. Il s’était attendu à l’homme qui venait toujours, pourquoi c’était un gamin à sa place ? Il faudrait qu’il cherche. Mais chercher était le métier de Sabi, après tout.

Il pencha la tête et se redressa d’un coup sur sa chaise dont les pieds avant percutèrent le sol avec un « pac » sonore. Mais il ne se leva pas pour autant, non, le Singe reposa ses pieds par terre puis observa, avec des yeux perçants. Il était bien jeune pour le fixer comme ça. Il eut un sourire qui plissa ses joues et découvrit ses dents, ça lui donnait un air fauve.

Puis, comme s’il savait maintenant tout du garçon, il redressa sa tête et dit : « Il recrute de plus en plus jeune, dis donc. »

Il étendit un bras et posa sa main sur la crosse de son fusil à pompe.

« Alors qu’est-ce que tu as fait pour te retrouver là-bas ? Tu as fugué de chez toi parce que ton papa et ta maman n’on pas voulu te payer une voiture de luxe ? Où bien tu penses que tu vas devenir un homme et que ces brutes qui te frappaient à l’école vont enfin le payer ? »

Il rigola encore, avant de continuer : « Qu’est-ce qu’on a pu te dire pour que tu te retrouves à faire le sous-fifre pour quelqu’un qui se moque royalement de qui tu es ? » Il avala une gorgé de sa bière et s’essuya la bouche avec le plat de la main. « Il y a de plus en plus de jeunes qui se prennent pour des loups, tu vois, j’aimerai bien comprendre pourquoi. »

Un sourire, un doux sourire passa sur les lèvres du jeune homme.

"Je crois qu'on vous paye pour avoir des informations, pas pour comprendre."

Simple phrase lâchée,comme ça, sans agressivité ni rien. Mais après tout, Sabi pouvait mal le prendre non. Il fit quelques pas, le lachant des yeux un instant avant d'y revenir après avoir regarder un moment la salle, les objets qui s'y trouvaient... Bref, un rapide reperage quoi...

"Mais après tout, c'est dans la nature de l'homme de vouloir savoir, alors pourquoi ne pas vous dire ? Tout simplement parce que ce dojo est mon passé, mon présent et mon futur. Cela vous va comme réponse ?"

Comme toujours, il n'y avait rien d'arogant dans sa voie, non. Il répondait de cette façon aux gens trop curieux, en se 'fichant' d'eux, mais pas trop. Il sait où sont les limites, il sait ne pas les dépasser... En gros il amuse. Mais est-ce que ça va être le cas avec Sabi ? De toute façon il est trop tard.

Il revient sur ses pas, se replaçant en face de l'homme, toujours en le regardant sans la moindre agressivité. Il avait bien retenu ce qu'on lui avait dit : ne pas être brutal tout en l'étant... Il sourit, un sourire amical qui n'a rien de faux. Ce n'est pas le genre d'Hayate de toute facon.

"Et si vous voulez savoir pourquoi il recrute de plus en plus jeune, ce n'est pas àmoi qu'il faut le demander, mais à lui. De plus, je pense qu'au contraire, il apporte une grande attention à ce que l'on fait et ce que l'on devient."

Bon, il se stop, il n'ajoute rien... Mains dans les poches, il regarde l'homme n'ayant toujours pas jeter un seul regard à l'arme. Il attend la suite.

Il écouta toute sa tirade avec un sourire : « Tu devrais faire attention à la façon dont tu parles aux gens. Je sais que ça peut sonner en l’air comme ça mais tu ne devrais pas oublier une chose, ce n’est pas celui qui a le fusil qu’on impressionne, surtout quand cette personne c’est moi. La prochaine fois, je t’assure, je te casse le bras et la mâchoire. »

Il aimait les ignorants, ils le divertissaient énormément. De quel rang « ninja » était-il, novice sans doute ? Un combat ne serait pas drôle mais c’était toujours mieux que d’attendre. Un jour, quelqu’un avait évalué le niveau de Sabi à celui de « master » mais un jour un autre avait aussi dit que ce n’était qu’un « novice ». Ce dernier était mort, mais pas pour avoir raconté ça.

« Je pourrais aller demander à Ogata quoique je préférais largement questionner son chien de Formateur. » Après tout, en recherche d’information, il se proclamait meilleur que lui.

Un silence s’installa ensuite où Sabi ne fit rien que boire sa bière et gratter sa barbe, de temps en temps. Quand il eut terminé sa boisson, il glissa bouteille dans une poche de son manteau. Puis, il regarda le garçon :

« On ne t’a pas dit ? Je ne donne ce que je sais qu’aux jolies filles… »

"J'ai un prénom de fille, ça ne suffit pas ? De plus c'est forcément faux, sinon Ogata ne m'aurait pas envoyé, je me trompe ? ... "

Simple question. Voilà, il savait où était la limite avec Sabi... Quoi que d'après ce qu'il savait, il changeait rapidement d'humeur. Et alors ? Silence donc, pendand lequel il ne change en rien son attitude. Il n'est pas du genre à céder sous la menace, non, non... D'autant plus que la phrase de Sabi ne l'inquiète pas vraiment.

"... Ou alors faut-il que je me déguise ?"

Simple question suivit d'un arcquement de sourcil. Il sort les mains de ses poches, les joignant dans son dos restant donc muet. Il vaut mieux. Il a atteind la limite et il en est concient, alors chut !

Un pied qui se soulève légèrement, qui fait un rapide tip-tap sur le sol, signe d'impatiente ? Non de réflexion... Serait ce un test ? Il faut dire que oui, ce n'est que sa première mission... Mais il faut dire également qu'aller chercher des informations l'emmerde un peu. Mais ils sont tous passés par là, non ? Alors pourquoi il y échapperait ? Et de toute façon trop tard !
Bref, immobile, il le regarde touijours sans ciller, il attend... Un sourire aux lèvres qui ne sonne pas faux.

« J’aime pas les tantes, dommage. »

Des mains, il chercha quelque chose dans son blouson, en tapotant. Puis, sa main droite s’arrêta, ouvrit une poche et il sortit un cure-dent. Avec dédain, il commença son affaire tranquillement, une main toujours posée sur le fusil à pomme, s’arrêtant juste un instant pour dire :

« Ogata est petit farceur, tu ne le savais pas ? Il voulait peut-être savoir ce que j’allais faire à un homme. Alors, voila, je vais satisfaire sa curiosité. »

Et voila, il était debout. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il attrapait le garçon par le cou. Celui qui avait jugé son niveau proche de Master ne s’était pas trompé. Il le souleva d’un bras et le traina vers la table. Avec force, il cogna le visage du garçon contre un angle de la table. Une, deux, trois, quatre fois. Malgré son âge, il avait une puissance impressionante et les coups qu’il avait portés contre la table avec la tête du garçon l’avait en partie fissurée. Je n’oserais pas décrire le sang.

Puis il le jeta par terre et attrapa son fusil des deux mains, qu’il pointa vers le garçon. Il ramena la pompe vers l’arrière. Clak-clak, un son très connaissable.

« Tu aurais mieux fait d’être une jolie fille. »

Il s’apprêtait à presser la détente lorsque le gérant du magasin entra dans l’arrière boutique, avec un : « Je dois fermer là… »

Sabi ne se tourna même pas, il dit juste un : « Sort, tout de suite. » et l’homme ne demanda pas son reste.

Il cracha son cure-dent par terre. Pour la forme, il donna encore quelques coups de pieds bien placés au garçon.

« Quoiqu’il en soit, j’suis du genre réglo, même avec les raclures dans ton espèce. »

Alors d’une main, il tira de l’intérieur de son manteau une enveloppe blanche, assez bien remplie, qu’il fit tomber par terre et qu’il écrasa de son pied gauche.

« Tu as de la chance, j’suis pas du genre à faire supplier. Mais retiens-bien ça… » De son fusil, il tira sur la chaise, dont une partie vola en éclat. « Ca aurait très bien pu être toi. »

Il donna un coup de pied sur l’enveloppe et cracha dessus, avant de se retourner et partir, tournant le dos à ce qui aurait pu être un adversaire potentiel. Mais il était loin d’avoir peur d’un garçon qu’il avait pu mettre à terre si facilement.

Maintenant, pour se détendre, il allait sans doute se rendre dans un de ces bars où les filles se jetaient d’elle-même dans ses bras.

[Et voila, encore un initiation avec Sabi qui se termine dans le sang ! @_@
Enfin bref :

Initiation terminée !

Tu peux maintenant poster RP où bon te semble ! Je laisse le topic ouvert jusqu'à lundi prochain, si tu souhaites répondre, puis le je ferme. ]