[X] Première mission d'information

Désirée regardait le papier que Namida lui avait laissé quelques temps plus tot. C'était un papier, une feuille blanche, assez épaisse, tout ce qu'il y a de plus normale. L'écriture dessus y était petite, avec des lettres rondes, tout ce qu'il y a de plus appliqué. Elles formaient un mot, un nom. Ce nom, c'était "lui". Depuis des heures qu'elles était assise dans un café en regardant cette personne. Il avait quelque chose de singulier, une étrange aura émanait de lui. Ses cheveux étaient long et noir comme les jais. Ses yeux, d'un bleu profond très envoutant. Elle regardait le nom, ce nom qui était tout ce qu'il y avait de plus commun, et regardait la personne, qui était tout le contraire. Son oiseau, fidèle amie, était munie d'une mini caméra et d'un micro. Elle voletait aux alentours de cet homme. Désirée avait un appareil photo quasi invisible pour qui ne savait pas qu'il était là.

En règle générale, Sabi n'aimait pas les nouveaux qui venaient gêner son travail. Mais les "nouvelles", c'était tout de suite différent.

Il l'avait repèrée de loin, c'était son travail après tout, de tout savoir sur tout. Elle était là depuis longtemps, moins longtemps que lui, mais elle était là et elle filait activement un homme. On voyait qu'elle débutait (enfin lui l'avait vu) mais elle s'était bien organisé. Rien qu'un instant, il se demanda ce qu'une fille comme ça pouvait bien avoir fait pour se retrouver à faire ce travail-là.

Il se leva, plia son journal sous son bras et s'avança vers elle. Félin, il ne fit aucun bruit, masqua toute odeur, tout aura. Il n'avait pas plus de réalité qu'un fantôme, même s'il pensait sincèrement qu'elle n'aurait, quoiqu'il arrive, pas pû le détecter. C'était maintenant, il l'avait décidé, qu'il allait lui faire comprendre qu'il l'avait repéré dans sa traque.

Il s'assit à la même table qu'elle et croisa ses longues jambes. Il avait un sourire charmeur, celui qu'il réservait aux jeunes femmes, et une voix profonde, grave :

" Je me demande bien comment quelqu'un d'aussi jolie que vous peut se retrouvez à faire ça. Vraiment. "

Elle n'allait sans doute rien comprendre à cette phrase, mais bon, tant pis.

Désirée se demandait vraiment ce que venait faire cet homme à sa table, et aussi ce qu'il lui voulait. Elle avait un étrange pressentiment en voyant cet homme. Son sourire, quoique charmeur l'inquiétait beaucoup. Il allait arriver quelque chose. Le pire, c'est qu'elle ne pouvait bouger, il l'avait pétrifié de son simple regard. Son coeur battait la chamade et ses jambe n'avaient que l'envie de partir. Elle essayait de ne pas laisser transparaitre ses sentiments. Mais, c'est d'une voix nerveuse qu'elle lui répondit:
Bonjour, il me semble que nous n'ayons pas été présenté.
Au même instant, Désirée fut comme elle pu pour essayer de comprendre ces quelques mots.

Citation :

Je me demande bien comment quelqu'un d'aussi jolie que vous peut se retrouvez à faire ça. Vraiment.

Ces simples paroles tournaient dans sa tête. Se pouvait-il que cet homme connaisse la femme qui lui avait donné cette mission? Celà expliquerait en partie. Ou alors, l'avait-il découvert dans sa mission et était-il un sbire de Lui? Sa mission était-elle compromise? Elle rapprocha sa main de son sac à main, au cas ou elle aurait besoin de son arme. On ne sait jamais.

Il sourit à sa politesse et se pencha un peu en avant, vers elle.

" Je m'appelle Sabi. Ou plutôt, c'est comme ça que les gens m'appellent. "

Voila, cela voulait tout dire. Il lui avait clairement signifié qu'il n'était pas celui qu'il semblait être. Alors, elle pourrait se demander qui il était. Un assassin ? Ou un informateur comme elle ? Quelqu'un, mais qui ? Et encore pire que cela, une autre interrogation. Un ami ? Sans doute pas. Un ennemi ? Elle ne pouvais pas être sûre.

Quand il parlait, Sabi savait très bien ce qu'il pouvait créer comme questionnement. C'était son mantra, en quelque sorte. C'était la base, le ciment de toute personne souhaitant faire le même métier que lui. Amasser des informations sur quelqu'un passait d'abord par le fait de contrôler la conversation, de ne pas pouvoir être surpris. C'était plus dur que ça n'y paraissait, même pour lui.

Il la vit se tortiller, s'approcher de son sac, son sourire s'élargit.

" Vous avez une arme dans votre sac, hein ? " Dit-il à voix basse. " Je vous en prie, mademoiselle, je n'suis pas là pour vous faire de mal. Je suis le gentil, moi, dans l'histoire. L'homme que vous suivez, ne niez pas, je le sais, bref, cet homme..."

Il tourna la tête pour le regarder. "... c'est le méchant. Vous, vous n'avez rien à faire dans une histoire entre un 'gentil' et un 'méchant'. "

Il se redressa dans sa chaise.

" Honnêtement, vous avez l'air trop gentille pour faire ça. Est-ce que vous savez vraiment ce à quoi vous vous exposez ? Je n'sais pas qui vous à forcer à faire ça, et pourquoi, mais je vais vous dire une chose que je sais, c'est que cette personne ne vous voulait pas du bien. Et quand bien même elle n'avait rien contre vous, elle devait savoir, comme moi je le sais, comme n'importe qui qui fait ça le sait, que vous ne feriez pas long feu. C'est cette personne qui vous a donnez l'arme dans votre sac, je suppose. Ca paraît logique, on vous fait miroiter de beaux espoirs et ensuite, on vous exploite. On vous donne une arme, vous survivez, tant mieux, vous mourrez, tant pis. "

Voila, c'était exactement ça qui avait fait de lui ce qu'il était, cette capacité qu'il avait de toucher juste, de déduire correctement, d'analyser chaque mouvement et d'en déduire une chose, dans une logique qui se révélait toujours juste. Dans son travail, Sabi excellait plus que tout.

" Je ne pense pas qu'on vous l'ai dit. Que vous ne serez plus rien, et d'ailleurs, que dès le début, vous n'étiez rien... "

Il se pencha à nouveau vers elle.

" Enfin, quoi qu'il arrive, vous allez sortir d'ici. Cet homme là, vous allez l'oublier. Et il vaudrait mieux pour vous que vous ne recommenciez jamais à faire ça. Votre visage souffrirait beaucoup si vous deviez être battu et laissez pour morte parce que quelqu'un vous aura vu et n'aura pas apprécié... Et ça, ça arrive toujours. "

Ecoutant tout ce discour, Désirée ne savait plus quoi penser. Elle avait l'impression de retomber comme une m*rde. Il avait dit les mots justes, ces mots là qui blessent au plus profond de notre coeur. Elle tressaillait dès qu'il avait dévoilé son nom. Tout celà était juste. Trop juste en fait.
Sabi. Ce mot résonnait dans sa tête comme une chanson de Rammstein. Il brulait comme le feu, et en était d'autant plus inquiétant.
Tout lui faisait peur dans cet homme, de sa franchise en passant par ses insinuations. Et son regard... on aurait dit qu'il la mettait à nu juste avec ses yeux. Ne sachant vraiment que faire, elle ne trouva mieux que de répondre:

Bien, puisque vous êtes le "gentil", Sabi, et que vous avez l'air de bein vous y connaitre, vous devriez savoir que les apparences sont trompeuses. Surtout les femmes, elles sont pleines de ressources. Mais, vous avez l'air bien informé sur ce que je fait. Est ce si évident?

Plus elle y pensait, et plus elle trouvait que cet homme savait tout. Surement un autre informateur. Si il était gentil, peut être pourrait-elle en tirer partie et lui demander de la former. mais avant, elle devait en savoir plus sur lui. Toutes ces pensées l'aidèrent à garder son sang froid, car elle savait pertinement ce qui lui arriverait si elle s'ennervait, et ne voulait pas gacher sa première mission à cause de "ça". Elle se devait d'être forte. Pas seulement pour elle, mais aussi pour celle qui lui avait, de façon assez particulière certe, tendue la main sans arme, et l'avait en quelque sorte enlevé à son monde de journaliste médiocre.

Mais je vous en prie, dites m'en plus. Clarifiez tout celà. A vous entendre, l'on m'a envoyé au casse pipe volontairement!

Il rigola. Pas d'un rire faux, forcé, mais un véritable rire, profond et chaleureux. Entraînant aussi, qui donnait envie de rire avec lui. Mais il rigolait seul, c'était sans doute vexant.

Quand enfin il eut terminé, il reprit son souffle et dit : " Ah, vous êtes drôle. Ca faisait longtemps qu'on n'm'avait pas parlé aussi crûment, aussi franchement. J'aime ça, vous pouvez en être sûre. "

Il arrêta de parler, se calma encore un peu, un joli sourire aux lèvres, à travers sa barbe blonde. " Evident ? Pour moi, bien sûr que c'est évident. Pour quelqu'un d'autre... Et bien, ça dépendra de qui est cet 'autre' et de ce qu'il fait. " De la main droite, il se toucha le menton, entremêla ses doigts dans sa barbe. " Et puis, bien sûre qu'on vous envois à la mort. Qu'est-ce que vous croyez ? Qu'ils ont placé de l'espoir en vous ? Non, peu importe qui ils sont, ils ne font que vous exploiter. Ils se moquent de qui vous êtes, de ce que vous voulez être. Tout ce qu'il voit, c'est le profit qu'ils peuvent retirer de vous jusqu'à votre mort. Je suis sûr qu'ils vous ont demandés de prendre un nom de code, où qu'ils le feront. Juste pour vous déshumaniser encore plus, vous n's'rez même plus une personne pour eux, juste un nom inventé. Ils le font toujours, avec n'importe qui. Et plus vite on a compris que l'on est qu'un objet, plus vite on l'accepte."

Sa main retomba a plat, sur la table: " Je n'dis pas ça pour vous vexer, mais pour que vous ouvriez les yeux. Les débutants, je sais ce que ça devient. La plus part du temps, ça meurt. Prenez ça comme le conseil d'un vieil homme, jeune fille... "

Il y avait eu un léger glissement dans sa voix, dans sa façon de s'adresser à elle aussi. Ce n'était plus une demoiselle, ce n'était plus qu'une jeune fille, presqu'une enfant. Il avait toujours une belle voix grave, mais elle était plus froide que charmante, aussi.

" Eloignez-vous vite de ce genre d'activité. Et si jamais ce que je vous dit ne vous atteint pas, que vous apprenez à vivre en ayant aucune importance aux yeux de vos employeurs, en étant qu'un objet, alors préparez-vous bien, trouvez quelqu'un qui vous apprendra à survivre. Sans ça, vous n'irez nulle part. "

Il se leva et baissa les yeux vers elle.

" Maintenant, sortez d'ici. "

Attendez!
Après avoir entendu tout ce discour, Désirée voulait en savoir plus
Dites moi, il me semble que vous êtes là dedans, sinon, vous ne m'auriez pas repéré aussi facilement, et vous êtes toujours en vie vous! C'est donc que ca doit être possible de faire convenablement mon travail sans en mourrir, non?
Elle leva sur lui des yeux, qui étaient troublés, et aussi plein d'espoir, car tout ses mots étaient cruellement réels... Lui, il était là, lui était en vie, alors, pourquoi pas elle?
De toute façon, je n'ai rien d'autre, et je préfère milles fois mourrir ici que là ou j'étais avant. Puis, une rencontre parfois décide de tout.
Elle songeait à cette femme, dont le nom lui échappait, malheureusement. Elle l'avait décidé, s'était aussi payée de sa tête, mais malgrè, elle ne pouvait l'oublier. Elle ne pourrait l'oublier, jamais.
Quoi que vous dites, je ne renoncerais pas. J'ai un travail à faire, je doit le faire.

" Vous croyez vraiment que je fais autre chose ? Que je travaille dans les bonnes oeuvres peut-être ? "

Il était debout, les mains bien à plat sur la table, penché vers elle, presque menaçant.

" Et il y a trois différences notables entre vous et moi, ce qui explique ma survie. Premièrement, je suis un homme... " Oui, Sabi était assez misogyne dans son genre. " Deuxièmement, j'ai du talent. " Il était tout aussi prétentieux. " Troisièmement, j'ai tué assez de leurs agents pour qu'ils comprennent qu'on ne m'a pas comme ça et qu'ils n'essayent plus. "
Ses yeux se plissèrent.

" Regardez-vous ? Vous ne feriez même pas peur à un collégien, personne ne sait qui vous êtes, personne ne saît ce que vous savez faire. Tout ce que vous êtes c'est une proie facile dans une cage remplie de fauves. J'espère pour vous que vous savez courir vite, parce que lorsqu'ils seront lassés de jouer avec vous, ils vous tueront, ou vous feront tuer. "

Il se redressa.

"Maintenant, ça suffit. Vous sortez d'ici, tout de suite où je vous y traîne moi-même. J'ai l'air vieux comme ça, mais j'vous assure que j'n'aurais aucune difficulté à le faire. "

Désirée commençait à en avoir sa claque de ce mec... Faut l'avouer, sa mysoginie, c'était la goutte qui faisait déborder le vase.... Non mais franchement, il avait beau être plus agé, pour qui il se prenait? Le talent, c'était pas inné. Et puis, s'il le fallait, elle aurait sans doute tué des gens... Comme son acien patron.... ou pourquoi pas quelqu'un d'autre... Mais, elle le reconnaissait, elle était trop gentil, pour le moment, pour tuer une personne pour qui elle eu quelque affection. Certe, elle était humaine. C'est peut être ca qui faisait sa force, pour le moment. Les gens humains comprennent plus que les automates dans leurs petites boites.
Un peu excédé par les dires de cet homme, elle leva vers lui ses yeux, qui sous le feu de la colère devinrent peu à peu roux/rouges. Elle savait qu'elle ne devait pas s'ennerver ici, sinon tout serait perdu, et elle mourrait surement. Depuis qu'elle avait découvert ses pouvoirs, elle avait essayés par tout les moyens de se controler. Elle sentait la chaleur monter en elle, mais controlait un peu toute la violence qui émanait de sa cheveulure.

Bien, puisque vous voulez aller dehors, et bien soit, allons y tout deux.

Ses yeux s'intansifièrent, et un petit sourire énigmatique apparu sur ses lèvres. Il saurait maintenant qu'elle ne valait pas rien, que celle qui lui avait donné ce travail avait su voir en elle, comme dans une eau claire. Celà la rendait un peu inquiétante, mais elle s'en fichait un peu. Tant qu'elle ne lui aurait pas montré, il ne la laisserait pas faire son travail en paix.

Vite, je vous en prie, finissons en.

Elle se leva alors et lui fit signe de la suivre.

" Oh, oh... " pensa-t-il, en voyant ses yeux brillés. Un mot surgit dans son esprit "magicienne", comme une voix rugissante, hurlante. Il plissa les yeux, si peu et si rapidement que ça ne fut pas perceptible. Magie. C'était quelque chose qu'il appréhendait dans sa globalité sans en comprendre la spécificité. Il connaissait la théorie, mais pas l'angoissante et libératrice pratique.

Non, Sabi n'était pas magicien. Mais, il savait une chose, c'est qu'aussi étrange qu'étaient ceux qui arrivaient à percevoir "l'énergie" -c'était comme ça qu'il voyait la chose-, ces gens-là mourraient comme les autres. Un tir en plein tête à bout portant, c'était toujours fatal.

Elle se leva, ça le dérangea un peu dans ses pensées. Mais il n'avait l'air de rien, son sourire maintenant sec figé entre sa barbe, sur son visage dur. Il était passé du charmeur au menaçant entre quelques minutes, mais c'était courant.

" Enfin... Alors, je vous suis. "

Il marcha derrière elle jusqu'à l'extérieur. Ils se retrouvèrent dans une petite rue, fréquentées par quelques passants.

" Non, partons un peu plus loin, je vous prie. "

Principe de sureté. Il ne voulait pas lui faire de mal, mais si elle l'attaquait, il se défendrait en bon "lui" qu'il était. Alors, les mains dans les poches, l'air un peu renfrogné, il la dépassa et la guida jusqu'à une ruelle déserte.

Au début, il n'avait pas prévu de la suivre dehors, il voulait juste qu'elle arrette d'empiéter sur son travail. Toute la situation, cependant, était devenue bien plus intéressante que sa traque. Autant s'amuser un peu.

Il se retourna et lui fit face.

" Alors, qu'est-ce que vous comptez faire ? " dit-il, froidement.

Toujour un peu froissée par la mysoginie de ce mec... elle eu une forte envie de lui en coller une.... et c'est pas peu dire. ALors, elle jetta encore sur lui ses yeux flamboyants, et n'en pouvant plus, elle dit

Ah , ca tombe bien que nous soyions dans une rue déserte, je commençais à ne plus pouvoir me retenir...

En disant ses mots, ses cheveux pourtant clairs, flamboyèrent et devinrent de feu. Une aura émannait d'elle. Oui, depuis l'evènement dans le bar, elle avait pu s'entrainer, et canalyser un peu plus sa colère. Surtout, le pire, c'était sa mysoginie.... elle ne supportait pas ca. Elle lui lança un regard qu'elle voulait menacant, mais qui devait être plus ridicule qu'autre chose. Elle s'était entrainée à controler son pouvoir, pas son regard. Toujours est-il qu'elle voulait essayer (?) de lui faire peur... Et, d'un coup, sans qu'elle ne demande rien... Nÿxh était là... Sur son épaule.... avec sa mini caméra...

Ahhhh Nÿxh! Retourne là dedans, je reviens dans pas longtemps...

Mais, l'animal ne semblait pas vouloir bouger... C'est têtu ces bestioles....

Fallait voir à pas le prendre pour un bleu, non plus.

Dès qu'il fut sûr que personne n'était dans la ruelle, eux mise à part, il sortit son arme du holster qu'il portait sur sa côte droite, sous sa chemise. Il se sentait plus à l'aise avec les fusils à pompe, mais transporter son magnifique Spas-12 dans la rue n'était pas une mince affaire. Quoiqu'il en soit, avec n'importe quelle arme à feu, il pouvait trouer le corps de n'importe qui

Il la regarda avec un sourire: "Et de vous et d'une balle de cette arme, selon vous, qui est le plus rapide ?" Il ne pointait pas l'arme vers elle cependant, on pouvait toujours éviter d'en venir aux mains.

" Qu'est-ce que vous comptez faire ? Ou plutôt, combien de balle pensez-vous pouvoir recevoir avant de vous écrouler ? On en revient au même point, je n'ai pas peur de vous. Alors écoutez mon conseil maintenant et disparaissez de la face de cette ville. "

Mais, vous ne comprenez rien à rien...
Je ne compte pas partir de cette ville. J'ai un travail à faire et je compte le finir. Quoique vous dites, je peux finir en chaire à canon, ca ne changera rien, je resterais.

En prononçant ces parole, le feu de ses cheveux s'intensifia. C'était presque comme si sa chaire était faite de flammes

De toute facon, plutot ca que la merde que j'ai connu... Mais après, allez y, empécher moi de vivre, mais je vous préviens, je suis têtue.

Les flammes de ses cheveux s'intensifièrent. Ses yeux étaient d'un rouge de plus en plus intense.

De toute facon, si vous voulez tirer, allez y.

Elle étendis alors ses bras formant une grande croix humaine. Sa peau était maintenant d'une chaleure presque insoutenable pour les gens environnant. Nÿxh avait battue en retraite.

« Que je tire ? Mais ça, ça ne dépent que de vous. Après tout, je ne vois pas d’intérêt à abimer ce joli visage si vous y mettez du votre. »

Comme pour montrer qu’il n’avait pas peur de sa magie, il avanca, l’arme au poing, indifférent aux flammes, indifférent à la chaleur.

« Mes leçons sont universelles et portent en elles beaucoup de sagesse, pas parce que je suis sage dans l’âme mais parce que j’ai survécu bien plus longtemps que vous dans un milieu qui ne veut jamais acceuillir d’étranger. »

Il arma le chien de son fusil, avec un « clic » façile à reconnaître.

« C’était une mise en garde contre la dûreté, si vous n’en tenez pas compte et bien… » Il eut un sourire pâle à travers sa barbe blonde. « Ce n’est pas comme si votre vie avait beaucoup d’importance… »

Et Désirée l'écoutait encore! nan mais franchement cet homme... il avait le don de l'ennerver. Et comme il dit ces paroles, la chaleure s'intensifia encore. Elle ne se controlait presque plus. Elle luttait en elle même pour garder le controle. Mais, c'était trop tard, ses paroles étaient la goute qui faisait déborder le vase. Ses mains eurent des bracelets de feu, elle n'avait plus de jambes, mais des flammes. Sa taille changea ostensiblement, elle était toute de feu, comme un géant mythologique. Ses yeux brillaient d'une braise violente. C'est à peine si les pierres des murs environnant n'explosaient pas sous l'effet de la chaleur.

Et bien soit, tirez, puisque vous avez l'air décidé.

Il eut un sourire qui découvrit de petites dents blanches. C’était quoi, ça ? Un monstre de foire ?

« Super, un des Quatre Fantastiques… »

L’air indifférent, il se gratta la joue. Puis il glissa cette même main dans son dos.

« Votre magie n'est pas unique vous savez. »

Son bras ressortit de derrière son dos, entre ses doigts un shiki. « La magie est utilisable même quand on ne ressemble pas comme vous à La Torche Humaine… »

Il brandit le papier devant lui, dessus, écrit en caractère chinois, on pouvait lire : « Disparition » Il laissa un temps son bras dans cette position, puis il re-glissa le sort dans la petite pochette spéciale, sur son dos.

« A la différence près qu’en utilisant un shiki, je sais ce que je fais. C’est exactement comme lorsque je travaille, je contrôle. Et vous, voyez-ce que vous êtes ? Une créature ridicule qui se laisse repérer et agit sous la colère. Vous croyez que je n’ai pas compris comment vous devenez ainsi ? »

Il eut un sourire, mais bouche fermée cette fois : « La rage… Où est le contrôle, la dedans ? Et vous pensez sincèrement que vous pouvez survivre et plus que tout, que vous allez survivre. Celui qui ne sait pas qui il est, qui ne sait pas comment il est, n’a rien à faire ici. »

Il avança encore d’un pas.

« Alors, Mademoiselle Bruce Banner rencontre Johnny Storm… » Oui, c’était un amateur de comics. « Je vous le répète encore, tirez, pour moi cela ne dépend que de vous. Vous pourriez faire demi-tour, disparaître, et alors, tout vos problèmes seraient réglés. Ou bien vous restez là et prenez le risque de terminer avec une balle dans la tête. Dans tout les cas, être sûr de ne plus vous revoir me fera grandement plaisir. »

Désirée se sentie effectivement toute conne, faut bien l'avouer, elle avait l'air ridicule... tout d'un coup, réalisant ceci, elle essaya de se controler. Mais elle n'y arrivait pas. Elle avait dépassé ses limites. Elle l'avait compris, mais bien trop tard. Elle s'effondra, lasse de toute cette' fatigue. Les yeux à semi ouvert, elle fixait les pieds de Sabi. Sa voix devint un profond murmure, à peine audible:

"Pardonne moi Nÿxh... tu devra vivre seule. Merci, de m'avoir fait comprendre comme j'étais futile. Adieu"

Alors, elle ferma ses yeux. La puissance de son feu retomba. Elle n'était plus qu'un corps, encore en vie, et qui possédait malgrès tout la volonté de vivre. Elle perdi connaissance, affalée aux pieds de Sabi, la main tendue vers lui.

Bon, ça, c’était pas prévu.

Il regarda à droite et à gauche, personne dans les rues. Parfait. Il rangea son arme dans le holster et s’approcha de Désirée. Il se mit à genoux et commença à la fouiller, il ne trouva pas d’arme ou de micro sur elle et il en fut satisfait. En fouillant ses poches, il trouva néanmoins un papier où était écrit le nom de leurs cibles communes. Comme il ne reconnaissait pas l’écriture, il se décida à glisser le papier dans sa veste pour le faire examiner plus tard. Puis, il s’attaqua à son sac. Il le renversa par terre et entreprit de le fouiller.

Il examina d’abords son portefeuille, il fourra les quelques billets qu’il trouva dans sa poche intérieur et commença à s’occuper des différentes cartes. Aucune ne l’intéressa jusqu’à ce qu’il tombe sur sa carte d’identité, pourquoi l’avait-elle sur elle ? C’était ridicule, comme le fait d’avoir un sac-à-main l’était. Il lu le nom avec attention, on se demandant si c’était sa véritable identité.

Il inspira un moment et tapota la carte contre son menton, puis, comme si ça n’avait plus de valeur, il la laissa tomber par terre. Il attrapa ensuite l’arme à feu que Namida avait donné à Désirée et la regarda attentivement, la tournant en tout sens. Puis, il l’a prit dans sa main, visa une cible invisible et paru satisfait. Il enleva le chargeur qu’il glissa dans une poche de son pantalon et mit le revolver, qui était de très petite taille, dans la poche droite de son manteau.

Il attrapa au passage une boite de chewing-gun qu'il mit avec le reste des affaires, il regarda le reste mais ne fût intéressé par rien.

Sabi se releva alors et jeta un nouveau un coup d’œil à droite à gauche, puis il retira son arme et la pointa vers elle.

Il tira un coup qui résonna dans l’allée.

Il ramassa la douille et disparu tranquillement, avant que les gens n’arrivent.

La balle, elle, s’était fichée dans la carte d’identité de Désirée, comme une menace silencieuse.

Maître de Taijutsu Nombre de messages : 32 Date d'inscription : 19/05/2008

Les coups de feu, elle connaissait.

Dès qu’elle l’avait entendu, sa curiosité d’enfant avait ressurgit et avait voulu savoir. Savoir pourquoi on avait tiré, sur qui, pour quel motif, avec quelle arme… Toutes ces choses ne pouvaient être résolues sans s’approcher, alors elle se glissa dans la ruelle, en veillant à être dans l’ombre des bâtiments, de façon à ne pas être vue.

Elle ne vit que la silhouette de Sabi, qui partait. Jugeant le danger nul, Pikadon s’avança donc, ses baskets frottant sur le goudron. En approchant de la forme évanouie, elle fut surprise de voir une femme, elle s’était plutôt attendue à une dispute entre yakuza. Elle recracha la fumée de sa cigarette, jeta le mégot par terre et l’écrasa du bout de sa chaussure.

Elle remonta un peu son jean et s’accroupit, histoire de voir ce qu’il advenait de la personne. Cela l’intriguait en réalité, une personne évanouie au milieu d’une rue. Elle ne voyait pas de sang, alors pour déterminer où était la balle, elle l’attrapa par l’épaule et la souleva un peu, mais pas de sang. Donc elle n’avait pas été blessée, ce n’est pas sûr elle qu’elle retrouverait le projectile.

Pikadon s’approcha de ce qui avait été jeté par terre et elle hoqueta de surprise en découvrant la carte d’identité de Désirée. Elle jeta avidement sa main droite dessus pour pouvoir l’examiner de près. Elle toucha la balle du bout des doigts et essaya de l’en déloger, cependant et malgré la force physique de l’ancienne mercenaire, impossible de l’extraire. Il faudrait s’en doute utiliser une petite lame pour l'enlevr et comme elle la voulait absolument, elle se résolue à la garder. D’une main, elle glissa donc la carte dans sa veste noire.

Elle se relevait pour partir quand quelque chose attira son attention au sol. Pikadon, qui n’ignorait jamais un signe pareil, se pencha vers l’objet et l’attrapa. C’était une boite d’un noir neutre, sans inscription. Elle la secoua et reconnu instinctivement le bruit qui s’en dégaga, alors d’un geste brusque, elle l’ouvrit.

C’était des balles. « Des 38 Special… hummm » Marmonna-t-elle.

Elle fit rouler les balles dans sa main pour les compter, il y en avait 5, à peine de quoi recharger un petit revolver. Quand elle voulut les remettre, elle faillit les faire tomber toutes, mais pas par maladresse, par surprise.

Au fond de la boite, l’emblème du dojo.

Interdite, il lui fallut un moment pour réagir. Elle glissa les balles dans sa poche pour soulever d’une main ses lunettes de soleil de son nez, mais non, elle n’avait pas rêvé, c’était bien la fleur de lotus ensanglanté. Elle regarda béatement le symbole pendant quelques temps, puis la jeune femme par terre, toujours inconsciente.

Elle ne l’avait jamais vu, c’était assez normal, elle ne connaissait pas tout le monde, mais néanmoins, ce symbole posait un problème : Si elle l’avait sur elle, soit elle était ninja, soit quelqu’un avait volontairement pris du matériel du dojo pour lui donner, ce qui était interdit.

Elle remit les balles dans la boite et la glissa dans sa poche, pour se pencher ensuite vers Désirée. Elle chercha d’abord une arme et n’en trouva aucune, puis elle s’attaqua à trouver un emblème du dojo. Elle fouilla les poches et les objets, mais ne trouva rien. Elle regarda ses bras, son cou, sa nuque, ses hanches pour trouver un tatouage, mais elle ne trouva rien non plus.

Se grattant la tête, elle se résolut à faire ce que tout bon ninja fidèle, ce qu’elle n’était pas au demeurant, ferait : l’emmener au dojo.

Sa voiture n’était qu’à quelques rues de là, la porter ne fût pas dure.

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