[Topic Clos] Arrivée à Kyoto

Namida fut un peu surprise, il faut le dire, et détourna les yeux de son journal. En apercevant sa cible, elle referma sa lecture qu'elle posa sur ses genoux.

Elle n'avait pas son masque de ninja, son identité n'étant pas un problème dans ce genre de mission, et par conséquent, regarda de ses yeux gris la femme en face d'elle.

"C'est dangereux de dormir sans bloquer la porte. Même fermée avec un verrou, tout le monde peut y entrer."

Puis, elle se leva d'un bond mais elle ne parut pas plus grande qu'elle ne l'était.

"J'ai entendu dire que quelqu'un fouillait dans les rues. Quelle ne fut pas ma surprise de me rendre qu'il s'agissait d'une femme seule et, oserai-je dire, sans défenses?"

Un train passa non-loin de l’hôtel et fit trembler les murs délabrés.

« La curiosité est un vilain défaut, non ? » Demanda-t-elle, en glissant ses mains dans ses poches.

« Oh, vous savez, je parle de tout et de rien, moi. Je conseille, je mets en garde, mais rien de précis. »
Elle regarda la lampe tombée et se brisée. Puis, en s’agenouillant, elle ramassa un à un les morceaux. En se relevant, elle regarda la jeune femme.

« Vous avez une poubelle ? » Namida regarda autours d’elle. « Non, ne vous dérangez pas, je vais fouiller. S’il vous-plait, n’essayez pas de me faire du mal ou de vous enfuir pendant que j’ai le dos tourné, ça me mettrais de mauvaise humeur. »

Ensuite, elle commença à chercher une poubelle dans la chambre, tout en continuant de parler.

« Le problème n’est pas ce que je fais ici, le problème c’est ce que vous faîtes. Moi, je suis juste là pour vous donnez un conseil, un bon conseil, c’est de ne pas commencer à vous mêler de ce qui ne vous regarde pas. Et puis la rue est dangereuse, il y a de tout. Des jeunes en manque d’action, des yakuzas, des macros, des prostitués, des drogués, des flics pourris, des assassins… C’est le Japon, super-sécurisé, pourtant vous ne pouvez pas être sûre que la personne à qui vous allez parler est bien intentionnée et puis… AH ! Une poubelle… » On entendit les morceaux de lampe ramassés tombés au fond d’une poubelle en plastique, amortis par le sac. « Vous n’êtes jamais sûre que personne ne vous suivre en pleine nuit pour vous étrangler dans un coin de rue, car vous aurez remuer trop de choses, ou simplement car vous serrez au mauvais endroit, au mauvais moment. Ca serait bête, hein ? Donc, encore un bon conseil de ma part, oubliez pourquoi vous êtes ici et retournez chez vous. »

« Tout ce que je vous conseille c’est de partir d’ici ou, du moins, arrêter de remuer de sombres histoires. De tous temps, ça n’a jamais apporté que des problèmes à ceux qui le font. »

Elle revint s’asseoir sur sa chaise.

« Alors, si vous ne voulez pas partir d’ici entre quatre planches, ou dans une urne au choix, vous n’avez pas trop de possibilité. Soit vous partez sans posez de question. Soit vous arrêtez de poser des questions et vous oubliez jusqu’à l’existence même de ces derniers jours. Ou bien, et c’est mon offre la plus intéressante, vous travaillez pour moi, et pour ceux pour qui je travaille. »

Le regard dans le vide, réfléchissant à ces propositions, Désirée était un peu perdu. Si elle en croyait les légendes, il n'y avait qu'un cerle d'initié qui pouvait aller dans ce dojo. Elle releva les yeux, regarda cette séduisante jeune fille au regard de lune.
Pourquoi pas après tout. Car repartir sans rien avoir, c'était partir au suicide, et ce n'était pas très enviable, surtout retourner au boulot, se faire harceler, peut être même abuser.... ca en valait pas le coup.

Vraiment, vous accepteriez que je vienne? vous savez, votre dojo est une légende pour moi, je n'ai pas cessé d'y rever depuis que je suis haute comme trois pommes. C'était mon espoir. Vous êtes d'une grande bontée

Elle s'élanca d'un bond hors de son lit, sa petite chemise de nuit lui collant contre le corps et vint au pieds de cette jeune femme, lui pris les mains et les baisa.

Je vous en pris, dites moi votre nom, ô déesse de bonté![/b]

Elle rigola et se gratta un peu la tête :
« Oh, venir, venir je ne sais pas. Peut-être, après un certain temps, après avoir montrer que l’on peut vous faire confiance, que l’on a rien à craindre de vous. » Puis, elle attrapa ses mains, et la releva, tandis qu’elle se levait elle-même de la chaise.

« Il n’est sans doute pas convenable pour moi de vous exposer ainsi à quelque chose de pareil. Mais vous êtes journaliste, vous savez recherchez des informations. Et, c’est pour moi que vous allez le faire. Et peut-être, sans doute, ils… » Elle désigna d’une main le haut, mais elle parlait bien sur des autorités au-placé du Dojo. « …vous permetront de venir, de connaître tout. »

Elle se retourna, un peu embarassée (c’est pas tout les jours qu’elle se trouvait dans la même pièce qu’une femme en chemise de nuit).

« Habillez-vous, il fait froid dehors. On va faire un tour et vous n’avez pas le choix, vous venez et puis c’est tout. Je vous attends dehors, vous avez cinq minutes, si vous ne sortez pas, j’entre. Si vous n’êtes plus là, ça sera considéré comme une sentence de mort. Et personne ne m’échappe. »

Elle sortit, attrapant sa veste chaude sur le dossier de la chaise et commenca à s’entourer le cou d’un écharpe. En sortant, au moment où elle refermait la porte, on entendit :
« Au fait… On m’appelle Namida. »

Après, seule dans le couloir, elle pensa qu'elle, la grande Oni no Namida, était complétement folle.

« Allons-y. »Et Namida déambula dans le couloir, de son pas étrange, parfois vif, parfois lent, le regard un peu ailleurs. En sortant de l’hôtel, elle resserra contre elle son manteau et son écharpe et déplia au-dessus de sa tête un parapluie rouge pour se protéger de la pluie.
« On va allez faire un tour. »
Et elle marchait, changeant de trottoir, tournant dans telle ou telle rue, sans vraiment sembler savoir où elle allait.

« Dans la rue, la première chose à savoir, c’est qui fréquenter. On ne s’attaque pas à quelqu’un dont on a peur des représailles, quoique ça peux aussi apporter beaucoup d’enmerdes de connaître certaines personnes. Si vous voulez bossez avec moi, la première chose à faire, c’est se montrer quelque part. Ensuite, vous apprendrez, vous enquêterez, moyennant finance sans doute, qualité de l’information oblige ceci dit. Vous rencontrerez quelqu’un, pas forcément moi, dans un endroit choisit. Et gare à vos fesses si vous n’y allez pas seule. Peut-être un jour, on vous laissera venir chez nous. »

Elle s’arrêta de marcher, c’était la façade d’un bar-karaoke.
« Allons, entrons. »

A l’intérieur du bar, il y avait une ambiance lourde de fumée. On entendait des conversations dans plusieurs langues et des rires tout sauf japonais. En y regardant de plus près, on se rendait bien compte que les personnes qui accompagnaient les buveurs, beaucoup d’étrangers, étaient des femmes bien trop jeunes pour eux. Peut-être même plus jeune que Namida elle-même. Il y en avait même une qui chantait sur la scène publique, dans un uniforme d’écolière, devant une bande de salary-men un peu ivre.

Elle écouta un peu Désirée en avant vers une table dans un coin reculée, elle s’assit.
« Moi aussi, on peut dire que j’ai des amis un peu étrange » dit-elle, avec un sourire.

A une serveuse qui passait par là, elle fit un signe et commanda deux bières, elle sortit un billet de nulle part qu’elle posa sur le plateau de la serveuse « Et rapidement. » ajouta-t-elle. Namida se tourna ensuite vers la jeune femme et se pencha vers elle, croisant ses mains sur la table, pour lui parler.

« Ne vous retournez pas, je vous en donnerai l’occasion… Il y a un homme dans le groupe près de la machine à karaoké, je veux tout savoir de lui, ce qu’il fait dans la vie, ce qu’il aime manger, le prénom de sa femme, la marque de sa montre et même l’heure à laquelle il va pisser s’il le faut… » Dit-elle, doucement. La serveuse revint avec les verres et Namida lui donna un autre billet, histoire qu’elle ne s’attarde pas trop à écouter leur conversation. Et puis, elle fit tomber l'un des verres de la table et dit, d’une façon particulièrement naturelle. « Je suis vraiment désolée ! »

Elle se leva, une serviette dans la main et se pencha vers Désirée, par-dessus la table, essuyant la bière, comme pour réparer une erreur. Elle lui dit ensuite discrètement : « Baissez-vous, ramassez le verre. C’est le troisième homme à gauche, crâne dégarni, cravate noir et jaune ».

Quelqu’un vint éponger la bière par terre, pendant que Namida se rasseyait à sa place.

« C’est un travail important, dit-elle à haute voix, j’éspère que vous ferrez vos preuves, il serrait dommage d’avoir à vous perdre. » Dit-elle d’un ton doux, mais sans ambiguïté quand à la signification du mot perdre.

Et elle commanda une autre bière.

Le regardant, Désirée se dit qu'il était quand même bien moche...mais bon, quand faut y aller...

Ok, je relève le défis. Je ne vous demanderais qu'une faveur, pourrez vous garder mon amie.

Elle pris son oiseau, le mis dans les mains de Namida, enleva un peu de son épaisseur, pour laisser paraitre un décolté profond et déambula d'une démarche sensuelle vers la table des salary men et dit d'une voie vibrante.

Bonsoir messieurs. Excusez moi de vous déranger, mais, pour être franche, je vous trouve tellement attirants, vous tous, que je n'ai pas pus m'empécher de venir vous voir. J'espère que celà ne vous dérangera pas si je m'assois à vos côtés.

Le gros monsieur pas bô :Bonjour mademoiselle, soyez la bienvenue. Vueillez vous assoir! Que fait une jolie fille comme vous ici?

Désirée s'assit devant cet homme répugnant qui puait alcool et drogue. D'après l'odeur hachich et vodka, mais il fallait en savoir plus. Elle regarda sa montre. Une rolex, modèle basique, avec diamants. Enfin, elle fit tomber quelque chose, et se pencha pour ramasser, dévoilant un décolté fort plongeant...

Désirée: oh vous savez, j'aime bien faire des rencontres

Le gros monsieur pas bô: Vous êtes bien mignonne.

Désirée: Vous voulez une bière?

N'attendant pas la réponse de cet homme, elle intima la serveuse qui passait par là de servir des bieres.

Le gros monsieur pas bô: Oh, mais je sens que mes devoirs sont déshonorés, vous payez la bière! laissez moi réparer cette injustice à la prochaine tournée.

Désirée: Si celà vous chante, j'accepterais volontier

Ainsi, la soirée passa, et pendant qu'elle saoulait l'homme, désirée pu obtenir toutes les informations que Namida désirait. Une fois l'homme endormis, vers trèèès tard dans la nuit, vers le matin.

Bonsoir Namida. Il se nomme Pierre Dupont, sa femme s'apelle Germaine. Quand il boit trop de bière, il va pisser tout les quart d'heure (21h/21h15/21h30 etc etc). Sa montre est une rolex, il consomme de la vodka et du hachich en grande quantité. Il a 48 ans. Né le 19/08 a Paris. Parle mal le japonais. Est une andouille sans cervelle. Il a les mains trop balladeuses, j'ai du les remettre en place plusieurs fois... Voilà, je pense n'avoir rien oublié...
Ah si, il travaille dans une multinationale, nommé Gratkins. C'est le PDG. donc il a un revenu de 20 000 dollars par mois....
Il se la coule douce au Japon, faisant affaire avec les Yakuza.

Elle eut un sourire en voyant ce qui se passait, elle étendit ses jambes sous la table, croisant les pieds. Elle commanda une autre bière pour passer le temps, regarda l’oiseau voler, et puis la jeune chanteuse. Puis, elle s’amusa à regarder les gens entrer et sortir, brassant de l’air frais dans le bar. Elle s’amusa des conversations qu’elle entendait en finissant son verre à sa table. Ensuite, elle se leva et alla au bar où elle commença une discussion des plus intéressantes avec un des clients.

Comme quelqu’un de normal.

Et elle s’éclipsa aussi du bar, sans se faire remarquer, pour travailler sur tout autre chose. Mais elle revint, juste au moment où Désirée s’avançait vers elle. Encore une fois, notre jeune tueuse eut un sourire :

« C’est bien. Bon travail. » Dit-elle, resserrant son manteau contre elle et commençant à sortir du bar. Puis, quand elles furent toutes les deux dans la rue, elle dit : « Mais honnêtement, j’en ai rien à faire, ça ne servait à rien. » Elle eut un rire doux et commença à marcher dans la rue, mains dans les poches.

« Mais vous savez travaillez, c’est bien… » Continua-t-elle, sa voix se perdant dans un murmure. « C’est bien… »

Namida s’arrêta ensuite de marcher quand elle se fut assurée que la rue était déserte, se retournant vers la jeune femme. Elle fouilla sa poche de la main gauche et, de la droite, elle attrapa le bras droit de Désirée. Elle prit sa main et y déposa quelque chose. C’était une arme.

« Prenez-ça, au cas où vous auriez des problèmes. » Elle serra fort la main de la jeune femme, forçant ses doigts à enserrer la crosse. « Mais attention, si cette arme tue quelqu’un qui ne vous mettait pas en position de danger, votre vie sera à la police et aux institutions nippones. » Elle resserra encore sa poigne. « C’est un gage de confiance, ne le trimballez pas dehors, ne l’exhibez jamais, n’en parlez à personne. » Elle fourra d’elle-même la main de la jeune fille dans la poche de son manteau, puis lâcha son poignet.

« C’est un beau model. » Dit Namida, parlant très bas. « Vous le verrez quand vous le regardez, uniquement chez vous bien entendu. C’est un Revolver Smith & Wesson, model 36, petit, passe partout. 9 mm, 5 coups, crosse en boir, armature noire… Pour les balles, vous les trouverez où je les aurai déposées en temps voulu. » Elle secoua un peu la tête. « Faîte y attention ; c’est uniquement quand vous partez chercher des infos. »

Elle reprit la marche. « Je suis moi-même une adepte des armes blanches, mais vous n’êtes pas entrainé et quand on fait de la recherche d’information, il faut pouvoir se défendre rapidement. L’intérêt c’est que vous pouvez le cacher dans un sac à main par exemple, ce n’est pour rien qu’on appelle les revolvers de cette forme les Lady Smith d’ailleurs... Tirez toujours deux fois si vous devez tirer. Toujours. »

Elle s’arrêta une seconde fois. « Je ne veux pas savoir ce que vous pensez du fait d’avoir une arme. Si vous partez chez un ‘client’, là où il n’y a pas de témoin, vous le prenez, il vous sauvera la vie plus que le ne ferra jamais un policier. »

Namida pris ensuite encore une fois la main de Désirée dans la sienne, avec un sourire doux. « Je vous recontacterai. » Et dans la main qu’elle tenait serré, elle laissa un papier sur lequel elle croisa les doigts de Désirée. « Voila, c’est votre premier véritable travail. J’ai oublié de vous dire une chose, prenez des photos. »

Elle lâcha sa main et fit signe à une voiture stationnée, qui démarra. « On se reverra ! » Puis Namida, ses éternels cheveux longs et noirs se balançant dans son dos, s’éloigna sur le trottoir et monta à l’arrière de la voiture blanche, qui se faufila dans la circulation et disparue.

Sur le papier qu’elle avait laissé à Désirée, l’adresse d’un hôtel où se loger (là où elle trouverait les cartouches pour son arme) et le nom d’un « client ».

Namida, elle, se dirigea droit vers le dojo pour y déposer le nom de Désirée en tant qu’informatrice.

[Edit Kun'tou (modération): Topic Clos]